Brasme Anne-Sophie : Respire
Respire
Je l'ai acheté parce qu'Emma en avait parlé. Je l'en remercie car ce livre est vraiment poignant et j'ai apprécié sa lecture. A noter que l'auteure n'avait que 17 ans. Son style fait preuve d'une grande maturité.
C'est l'histoire d'une jeune fille de 19 ans, Charlène, qui se retrouve derrière les barreaux. Emprisonnée suite au meurtre de Sarah, sa meilleure amie, elle passe son temps à retracer et réfléchir sur son passé. Elle nous raconte sa jeunesse, sa vie à l'école et à la maison, ses relations sociales et donc, amicales si rares. Petit à petit, on comprend comment elle en est arrivée là...
Ce roman est réaliste. Je me suis plongée dedans, certainement parce que j'y ai retrouvé des similitudes avec mon propre vécu. Pas l'amitié entre Charlène et Sarah, mais davantage celle entre Charlène et Vanessa. Là où je me reconnais totalement, c'est par rapport à la rareté des grandes amitiés, celles qui occupent toute la tête. J'ai connu ça. 2 fois. Une au collège et une autre au lycée. Et puis... moi aussi je suis une handicapée des relations sociales. :op
Mis à part ça, Respire ressemble étrangement à Antéchrista d'Amélie Nothomb (dont je parle aussi dans ce blog). J'aurais préféré commencer par Respire, car ma lecture était parasitée par le souvenir d'Antéchrista. Or, j'ai nettement préféré Respire, car l'histoire me semble plus fouillée, plus réaliste, et davantage achevée.
J'avais peu d'amis. Les quelques élèves qui m'avaient acceptée dans leur groupe faisaient généralement partie de la tête de classe. Je les trouvais débiles, insignifiants. Nos sujets de conversation ne dépassaient pas l'horizon de notre petite vie de collégiennes. Je ne faisais que jouer un rôle. Et je haïssais mon personnage. Je ne comprenais pas les autres, tout ce qu'ils revendiquaient me faisait horreur et m'irritait. Je n'ai pas vraiment réussi à m'intégrer à cette classe. Rien de surprenant à cela ; j'ai fini par me retrouver complètement seule. C'était, je crois, ce que je désirais depuis le début.